En
complément de la page qui liste les œuvres de
Platon et ses principales éditions en
français, cette page propose un certain nombre d'ouvrages, études
sur Platon, commentaires de dialogues et textes de références
d'auteurs classiques utiles à connaître pour une meilleure compréhension
des dialogues.
Biographies de Platon
- La plus ancienne biographie de Platon qui nous soit parvenue est
due
à un auteur latin du IIème siècle de notre ère,
Apulée, dans son ouvrage « De Platone et dogmate
eius »
(Platon et sa doctrine). Cet ouvrage fait partie des Opuscules
philosophiques et fragments, édités et traduits par J. Beaujeu,
collection Budé, Les Belles Lettres, Paris, 1973.
- L'une des plus anciennes biographies de Platon qui nous soit parvenue
est celle de Diogène Laërce, dans ses « Vies
et doctrines des philosophes illustres », écrites
sans doute au IIIème siècle de notre ère. Le texte
grec de cet ouvrage est accessible en librairie à un prix raisonnable
dans l'édition
en 2 volumes publiée dans la Loeb Classical Library avec traduction
anglaise, due à R. D. Hicks ; la vie de Platon est dans le volume
I (Loeb n° 184). Une traduction
en français de cet ouvrage, sous la direction de Marie-Odile Goulet-Cazé,
a été récemment publiée par Le Livre de Poche,
collection La Pochotèque, Paris, 1999. La vie de Platon y est
traduite par Luc Brisson. Une traduction plus ancienne, due à Robert
Genaille a été récemment rééditée
dans la collection de poche GF Flammarion. Le volume
I (GF56) inclut, outre la vie de Platon, les vies des sept sages,
de Socrate et ses disciples, des philosophes de l'Académie,
d'Aristote et des péripatéticiens. Le volume
II (GF77) inclut les vies des philosophes cyniques, des stoïciens,
des pythagoriciens, de philosophes que Diogène ne rattache à
aucune école : Héraclite, Xénophane, Parménide,
Mélissos, Zénon d'Élée, Leucippe, Démocrite
et Protagoras, des sceptiques et d'Épicure. La
vie de Platon en édition bilingue, traduite par A.-Ph. Segonds
est par ailleurs publiée isolément aux Belles Lettres, collection
Les classiques en poche, n° 42, Paris, 1999.
- On trouve une vie de Platon au début du Commentaire de
l'Alcibiade d'Olympiodore, un philosophe néoplatonnicien
d'Alexandrie qui vécut au VIème siècle de notre ère.
Cet ouvrage n'est pas disponible en français.
- Une autre biographie ancienne, associée à une introduction
à la lecture des dialogues de Platon, se trouve dans les Prolégomènes
à la philosophie de Platon, ouvrage dont l'auteur n'est pas identifié
avec certitude, et qui pourrait être ce même Olympiodore ou un
de ses disciples. Une édition
du texte grec de cet ouvrage par L. G. Westerink, accompagnée d'une
traduction en français due à J. Trouillard, avec la collaboration
de A. Ph. Segonds, est disponible dans la collection Budé, Paris,
1990.
- Pour des biographies récentes, outre celles que l'on peut
trouver dans les multiples histoires de la philosophie, on peut citer :
- Platon,
par Abel Jeannière, collection « Écrivains
de toujours »,
Seuil, Paris, 1994 : un ouvrage qui, comme tous ceux de cette
collection, est richement illustré.
- Platon
et l'Académie, par Jean Brun, Que sais-je n° 880, PUF,
Paris, 1960.
- Platon,
par Léon Robin, Paris, 1935, réédité dans
la collection de poche Quadrige, PUF, Paris, 2000 : Léon
Robin (1866-1947) est un grand spécialiste de Platon, qui a traduit
plusieurs dialogues pour la collection Budé (Le Banquet, Phèdre,
Phédon) et la presque totalité des dialogues pour l'édition
de La Pléiade.
Autour de Platon : les classiques grecs
Pour resituer Platon dans son contexte et mieux le comprendre, il est important
d'avoir une idée des auteurs et penseurs qu'il a pu lire et fréquenter,
et de l'histoire du monde grec de son temps. La liste qui suit donne un échantillon
d'ouvrages dont la lecture peut contribuer à fournir cet éclairage.
Le texte grec de la plupart d'entre eux est disponible en ligne sur le
site de perseus, avec une traduction
en anglais, souvent reprise de la collection « Loeb Classical Library »
(voir sur le site perseus, la liste
des textes disponibles).
Homère
Tous les grecs cultivés du temps de Socrate et Platon apprenaient à
lire dans les œuvres d'Homère, dont ils connaissaient par cœur
de larges extraits. Par ailleurs, des raphsodes, comme celui que met en scène
Platon dans l'Ion, se produisaient en public pour déclamer
et sans doute mimer des passages de l'Iliade ou de l'Odyssée. C'est
dire l'importance de la connaissance de ces textes fondateurs pour mieux comprendre
Platon. Homère
est de très loin l'auteur le plus cité dans les dialogues :
sur les 296 citations recensées par L. Brandwood dans son « Word
Index to Plato » dans les 28 dialogues que je liste dans mes tétralogies,
131 viennent d'Homère, dont 93 de l'Iliade et 38 de l'Odyssée
(citations explicites, ou emplois d'expressions typiquement homériques) ;
viennent ensuite, loin derrière, si l'on excepte Protagoras, dont la
seule maxime sur l'« homme-mesure » est citée
19 fois, Hésiode
et Euripide, avec chacun 16 citations, puis Pindare avec 13 citations et
Eschyle avec 12 citations ; le reste s'éparpille sur une multitude
d'auteurs connus ou inconnus dont seuls quelques uns sont cités plus
d'une fois. A côté des citations explicites et des emplois
d'expressions homériques,
le nom d'Homère apparaît 164 fois dans les dialogues. L'ensemble
des citations d'Homère et des références à son
nom, dialogue par dialogue, est recensé sur une
page de ce site accessible en cliquant ici.
- L'Iliade, texte grec et traduction en français
par Paul Mazon, avec la collaboration de Pierre Chantraine, Paul Collart et
René Langumier, Collection Budé, Les Belles Lettres, Paris,
1937-1938 : vol.
I (chants I-VI) ; vol.
II (chants VII-XII) ; vol.
III (chants XIII-XVIII) ; vol.
IV (chants XIX-XXIV). Cette traduction est rééditée
par Les Belles Lettres, en édition bilingue, dans la collection Classiques
en Poche, en trois volumes : vol.
I (chants I-VIII) ; vol.
II (chants IX-XVI) ; vol.
III (chants XVII-XXIV)
- L'Odyssée, texte grec et traduction en français
par Victor Bérard, Collection Budé, Les Belles Lettres, Paris,
1924 : vol.
I (chants I-VII) ; vol.
II (chants VIII-XV) ; vol.
III (chants XVI-XXIV)
- L'Iliade
et l'Odyssée, traductions en français de Robert Flacelière
et Victor Bérard, 1 volume, collection de la Pléiade, Gallimard,
Paris, 1955
- On trouve aussi au Livre de Poche une traduction de l'Odyssée
(1 volume) due à Victor Bérard
- Parmi les nombreuses éditions de poche des œuvres d'Homère,
on retiendra celles de la collection GF Flammarion :
- L'Iliade,
traduite en français par Eugène Lasserre, GF60, Paris, 1965
- L'Odyssée,
traduite en français par Mérédic Dufour et Jeanne
Raison, GF64, Paris, 1965
- et encore, dans la collection Folio classique de Gallimard :
- L'Iliade,
traduite en français par Paul Mazon, préface de Pierre Vidal-Naquet,
Collection Folio classique n° 700, Gallimard, Paris, 1975
- L'Odyssée,
traduite en français par Jean Bérard avec une préface
de Paul Claudel, Collection Folio classique n° 254, Gallimard,
Paris, 1973
- L'Odyssée,
nouvelle édition, traduite en français par Philippe Brunet,
Collection Folio classique n° 3235, Gallimard, Paris, 1999
- Une traduction française de l'Iliade
et de l'Odyssée
par Leconte de Lisle (1818-1894) est disponible en ligne sur le site Philoctetes
Hésiode
Moins populaire et plus aride qu'Homère, Hésiode, poète
béotien qui vécut à
à fin du VIIIème et au début du VIIème siècle
avant J. C., n'en est pas moins un autre pilier de l'éducation des grecs
de l'époque classique. Sa Théogonie est une généalogie
des dieux de la mythologie grecque à partir du chaos primordial.
- La
Théogonie, Les Travaux et les Jours, Le Bouclier,
texte grec et traduction de Paul Mazon, Collection Budé, Les Belles
Lettres, Paris, 1919
- La
Théogonie, Les Travaux et les Jours, traduction en français
de Claude Terreaux, Arlea, 1995
- La
Théogonie, Les Travaux et les Jours, et autres poèmes,
traduction en français de Marie-Christine Leclerc, Classiques de Poche,
Le Livre de Poche, Paris, 1999
- La
Théogonie,
Les Travaux et les Jours, Poèmes homériques,
traduction de Jean-Louis Bakès, Folio classique n° 3467, Gallimard,
Paris, 2001
- Une édition de La
Théogonie dans la collection GF Flammarion est en préparation
Pindare
Pindare est un poète plus récent qui vécut à la
fin du VIème et au début du Vème siècles avant J.
C., c'est-à-dire environ un siècle avant Socrate et Platon. Béotien
comme Hésiode, il était considéré par les anciens
comme le maître de la poésie lyrique. Beaucoup de ses poèmes
furent écrits pour des circonstances officielles, et en particulier pour
célébrer des victoires dans les différents jeux panhelléniques,
souvent à la demande des vainqueurs, qui le payaient pour cela. L'essentiel
des œuvres de lui qui nous sont parvenues consiste en quatre cycles portant
les noms des quatres jeux panhélléniques : Olympiques,
Pythiques, Néméennes et Isthmiques.
- Olympiques,
texte grec et traduction d'Aimé Puech, Collection Budé, Les
Belles Lettres, Paris, 1922
- Pythiques,
texte grec et traduction d'Aimé Puech, Collection Budé, Les
Belles Lettres, Paris, 1922
- Néméennes,
texte grec et traduction d'Aimé Puech, Collection Budé, Les
Belles Lettres, Paris, 1923
- Isthmiques
et Fragments, texte grec et traduction d'Aimé Puech, Collection
Budé, Les Belles Lettres, Paris, 1961
- Œuvres
complètes, texte grec et traduction de Jean-Paul Savignac, Éditions
de la Différence, 1990
Les poètes tragiques : Eschyle,
Sophocle, Euripide
Eschyle, le premier auteur de tragédies, issu d'une famille noble d'Éleusis,
vécut de 525 environ à 456 avant J. C. ; Sophocle, originaire
de Colone, en Attique, vécut de
495 à 406 avant J. C. ; Euripide, naquit dans l'ile de Salamine
en 480 avant J. C. et il mourut en 406, la même année que Sophocle.
Nous ont été conservées d'Eschyle, 7 tragédies,
dont une trilogie complète (Les Perses, Les Sept contre Thèbes,
Les Suppliantes, la trilogie de l'Orestie : Agamemnon,
Les Choéphores, Les Euménides, et Prométhée
enchaîné) ; de Sophocle, 7 tragédies aussi (Ajax,
Antigone, Les Trachidiennes, OEdipe-roi, Électre,
Philoctète, OEdipe à Colone), plus des fragments
d'une huitième (Les Limiers) ; d'Euripide, 19 tragédies
plus des fragments de quelques autres (Alceste, Médée, Les
Enfants d'Héraclès, Hippolyte, Andromaque, Hécube, Les
Suppliantes, Électre, Les Troyennes, La Folie d'Héraclès,
Iphigénie, en Tauride, Ion, Hélène, Les Phéniciennes,
Oreste, Les Bacchantes, Iphigénie à Aulis, Rhésos, Le Cyclope).
- Dans la collection La Pochothèque, du Livre de Poche, on trouve
un volume qui regroupe la traduction en français de l'ensemble de ces
œuvres, par Victor-Henry Debidour : Les
tragiques grecs, Eschyle, Sophocle, Euripide, Le Livre de Poche, Paris,
1999
- Chaque auteur est publié séparément dans la collection
de poche GF Flammarion :
- Eschyle,
Théâtre complet, traduction et notes, par Émile Chambry,
GF8
- Sophocle,
Théâtre complet, traduction et notes de Robert Pignarre,
GF18
- Euripide,
Théâtre complet, vol. I : Iphigénie à
Aulis, Électre, Oreste, Iphigénie en Tauride, traduction
et notes par H. Berguin et G. Duclos, GF46
- Euripide,
Théâtre complet, vol. II : Rhésos, Les Troyennes,
Hécube, Andromaque, Hélène, Le Cyclope traduction
et notes par H. Berguin et G. Duclos, GF93
- Euripide,
Théâtre complet, vol. III : Les Bacchantes, Alceste,
Héraclès furieux, Les Phéniciennes, traduction
et notes par H. Berguin et G. Duclos, GF99
- Euripide,
Théâtre complet, vol. IV : Ion, Médée,
Hippolyte, Les Héraclides, Les suppliantes, fragments, traduction
et notes par H. Berguin et G. Duclos, GF122
- De nouvelles éditions, avec dossier, de certaines de ces tragédies
sont disponibles dans cette même collection :
- Eschyle,
L'Orestie (Agamemnon, Les Choéphores, Les
Euménides), traduction, introduction et notes par Daniel Loayza,
GF1125, Paris, 2001
- Eschyle,
Les Perses, traduction, introduction et notes par Danielle Sonnier
et Boris Donné, GF, Paris, 2001
- Sophocle,
Antigone, traduction de Robert Pignare, présentation de
Charles Guittard, GF1023, Paris, 1999
- Sophocle,
Œdipe-roi, traduction, introduction et notes de ?, GF, Paris,
2000
- Euripide,
Théâtre complet I, GF856
- Euripide,
Théâtre complet II, Iphigénie en Tauride, Hélène,
Électre, GF
- Les tragiques grecs sont aussi disponibles dans la collection de La
Pléiade :
- Les
tragiques Grecs : Eschyle, Sophocle, traduction de Jean Grosjean,
introduction et notes de Raphaël Dreyfus, Gallimard, Paris, 1967
- Les
tragiques Grecs : Euripide, traduction de Marie Delcourt-Curvers,
Gallimard, Paris, 1962
- Les textes grecs sont édités dans la collection Budé
aux Belles Lettres :
- Eschyle,
tome I, Les Suppliantes, Les Perses, Les Sept contre Thèbes,
Prométhée enchaîné, traduction de Paul
Mazon, 1920
- Eschyle,
tome II, Agamemnon, Les Choéphores, Les Euménides,
traduction de Paul Mazon, 1925
- Sophocle,
tome I, Les Trachidiennes, Antigone, texte grec établi par
Alphonse Dain, traduction de Paul Mazon, 1955
- Sophocle,
tome II, Ajax, Œdipe-roi, Électre, texte grec établi
pr Alphonse Dain, traduction de Paul Mazon, 1955
- Sophocle,
tome III, Philoctète, Œdipe à Colone, texte grec
établi par Alphonse Dain, traduction de Paul Mazon, 1967
- Euripide,
tome I, Le cyclope, Alceste, Médée, Les Héraclides,
traduction de Louis Méridier, 1961
- Euripide,
tome II, Hippolyte, Andromaque, Hécube, traduction de Louis
Méridier, 1960
- Euripide,
tome III, Héraclès, Les Suppliantes, Ion, traduction
de Henri Grégoire et Léon Parmentier, 1959
- Euripide,
tome IV, Les Troyennes, Iphigénie en Tauride, Électre,
traduction de Henri Grégoire et Léon Parmentier, 1959
- Euripide,
tome V, Hélène, Les Phéniciennes, traduction
de Henri Grégoire et Léon Parmentier, avec la collaboration
de Fernand Chapouthier, 1950
- Euripide,
tome VI.1, Oreste, texte grec établi par Fernand Chapouthier,
traduction de Louis Méridier, 1959
- Euripide,
tome VI.2, Les Bacchantes, traduction de Henri Grégoire
et Jules Meunier, 1959
- Euripide,
tome VII.1, Iphigénie à Aulis, traduction de François
Jouan, 1983
- Euripide,
tome VIII.1, Fragments, Aigeus-Autolykos, traduction de François
Jouan et Herman Van Looy, 1998
- Euripide,
tome VIII.2, Fragments, traduction de ?
La comédie : Aristophane
Aristophane, le plus grand poète comique grec, est né à
Athènes en 445 avant J. C. et mort en 380. C'était un contemporain
de Socrate, et Platon le mentionne dans L'Apologie et le met en scène
dans Le Banquet. Aristophane, de son côté, a mis en scène
Socrate dans sa comédie Les Nuées, où il en donne
un portrait pour le moins différent de celui qu'en donne Platon dans
ses dialogues. Il propose aussi, dans Les Guêpes, une caricature
de la justice de son temps qui aide à imaginer ce que pouvaient être
les juges au procès de Socrate. Les 11 comédies de lui qui nous
sont parvenues (Les Acharniens, Les Cavaliers, Les Nuées, Les Guêpes,
La Paix, Les Oiseaux, Lysistrata, Les Thesmosphories, Les Grenouilles, L'Assemblée
des Femmes, Plutus) nous aident à nous faire une idée de al
vie quotidienne au temps de Socrate.
- Une excellente traduction des œuvres complètes d'Aristophane
par Victor-Henry Debidour, qui transpose heureusement les jeux de mots si
nombreux chez Aristophane et parvient à retrouver dans un français
moderne le style comique de celui-ci, est disponible en deux volumes dans
la collection Folio de Gallimard :
- Aristophane,
Théâtre complet I : Les Acharniens, Les Cavaliers,
Les Nuées, Les Guêpes, La Paix, texte traduit, présenté
et annoté par Victor-Henry Debidour, Folio, Gallimard, Paris, 1965
- Aristophane,
Théâtre complet II : Les Oiseaux, Lysistrata, Les
Thesmosphories, Les Grenouilles, L'Assemblée des femmes, Plutus,
texte traduit, présenté et annoté par Victor-Henry
Debidour, Folio, Gallimard, Paris, 1966
- Le théâtre d'Aristophane est disponible aussi en collection
de poche dans la collection GF Flammarion :
- Aristophane,
Théâtre complet I : Les Acharniens, Les Cavaliers,
Les Nuées, Les Guêpes, La Paix, traduction et notes de
Marc-Jean Alfonsi, GF115, 1966
- Aristophane,
Théâtre complet II : Les Oiseaux, Lysistrata, Les
Thesmosphories, Les Grenouilles, L'Assemblée des femmes, Ploutos,
traduction et notes de Marc-Jean Alfonsi, GF116, 1966
- Le théâtre complet d'Aristophane est aussi disponible
dans la collection de La Pléiade :
- Aristophane,
Théâtre complet texte édité et traduit
par Pascal Thiercy Gallimard, Paris, 1997
- Les textes grecs sont édités dans la collection
Budé aux Belles Lettres :
- Aristophane,
tome I, Les Acharniens, Les Cavaliers, Les Nuées, traduction
de Victor Coulon et Hilaire Van Daele
- Aristophane,
tome II, Les Guêpes, La Paix, traduction de Victor Coulon
et Hilaire Van Daele
- Aristophane,
tome III, Les Oiseaux, Lysistrata, traduction de Victor Coulon
et Hilaire Van Daele
- Aristophane,
tome IV, Les Thesmosphories, Les Grenouilles, traduction de Victor
Coulon et Hilaire Van Daele
- Aristophane,
tome V, L'Assemblée des femmes, Ploutos, traduction de Victor
Coulon et Hilaire Van Daele
- Aristophane,
Lysistrata, traduction Hilaire Van Daele, Classiques en poche,
Bilingue, Les Belles Lettres
Les historiens : Hérodote et
Thucydide
Hérodote est né à Halicarnasse,
en Asie Mineure, vers 480 avant J. C. est est mort en 425. Il est considéré
comme le père de l'Histoire. Son Enquête, en 9 livres dénommés
du nom des 9 muses, raconte les guerres médiques et prend prétexte
de ces événements pour s'intéresser à bien d'autre
chose du passé pour tenter d'expliquer ces guerres et les resituer dans
leur contexte. Thucydide, issu d'une famille noble d'Athènes, vécut
au Vème siècle avant J. C. et participa à la guerre du
Péloponnèse, entre Athènes et Sparte, qui fit rage de 431
à 404 avant J. C., et qu'il raconte dans son Histoire (jusque
vers 411).
- Les deux Histoires, celle d'Hérodote et celle de Thucydide,
sont regroupées dans un volume de la Pléiade : Hérodote,
Thucydide, Œuvres complètes, introduction par Jacqueline de
Romilly, Hérodote traduit par A. Barguet, Thucydide traduit par D.
Roussel, Gallimard, Paris, 1964
- L'Enquête, d'Hérodote, est disponible en collection
de poche chez Folio, dans une traduction d'Andrée Barguet :
- Hérodote,
L'Enquête, livres I à IV
- Hérodote,
L'Enquête, livres V à IX
- L'Histoire, de Thucydide, est disponible en collection de poche,
chez Folio et dans la collection GF Flammarion :
- Thucydide,
La guerre du Péloponnèse, introduction de Pierre
Vidal-Naquet, traduction de Denis Roussel, Folio Classique, Gallimard
- Thucydide,
La guerre du Péloponnèse, I, traduction et notes
de Jean Capelle, GF81
- Thucydide,
La guerre du Péloponnèse, II, traduction et notes
de Jean Voilquin et Jean Capelle, GF88
- Le texte grec d'Hérodote, édité et traduit par
PH.-E. Legrand, est publié dans la collection Budé aux Belles
Lettres :
- Hérodote,
Introduction
- Hérodote,
Livre I, Clio
- Hérodote,
Livre II, Euterpe
- Hérodote,
Livre III, Thalie
- Hérodote,
Livre IV, Melpomène
- Hérodote,
Livre V, Terpsichore
- Hérodote,
Livre VI, Erato
- Hérodote,
Livre VII, Polymnie
- Hérodote,
Livre VIII, Uranie
- Hérodote,
Livre IX, Calliope
- Hérodote,
Index
- Le texte grec de Thucydide, édité et traduit par Jacqueline
de Romilly, est publié dans la collection Budé aux Belles Lettres :
- Thucydide,
T. I : Livre I
- Thucydide,
T. II.1 : Livre II
- Thucydide,
T. II.2 : Livre III
- Thucydide,
T. III : Livres IV-V
- Thucydide,
T. IV : Livre VI-VII, avec L. Bodin
- Thucydide,
T. V : Livre VIII, avec Raymond Weil
Les philosophes présocratiques et
les sophistes
Il est usuel d'appeler « présocratiques » les philosophes
antérieurs
à Socrate et leurs « élèves », mêmes contemporains
de Socrate, voire postérieurs : les sept sages, dont Thalès,
Pythagore et les pythagoriciens, Héraclite, Parménide et les Éléens,
Empédocle, Anaxagore, Démocrite et quelques autres. Quand aux
sophistes, tels Protagoras, Gorgias, Prodicos, Hippias, ce sont des contemporains
de Socrate que Platon a mis en scène dans plusieurs dialogues, dont certains
portent le nom de l'un ou de l'autre d'entre eux. Il ne nous reste que des fragments
des œuvres de tous ces penseurs. Ces fragments ont été édités
Herman Diels en Allemagne dans un ouvrage de référence appelé
Fragmente der Vorsokratiker, en 1903, et réédités
depuis et améliorés par W. Kranz. Une traduction
en français de ces fragments, due à Jean-Paul Dumont, a été
publiée en 1988 dans la bibliothèque de la Pléiade, sous
le titre Les Présocratiques. Une sélection de
ces textes est disponible en collection de poche chez Folio sous le titre Les
écoles présocratiques.
On trouve aussi une sélection de fragments de tous ces auteurs dans
le volume : Les
penseurs grecs avant Socrate, de Thalès de Milet à Prodicos,
traduction, introduction et notes de Jean Voilquin, GF31, Flammarion, Paris,
1964
Il existe aussi des éditions individuelles des fragments de tel ou tel
auteur. On peut citer :
- Héraclite,
Fragments, traduction et présentation par Jean-François Pradeau, GF1097, Flammarion, Paris, 2002
- Parménide,
Sur la nature ou sur l'étant, fragments présentés
(avec texte grec), traduits et commentés par Barbara Cassin, Points
Essais, Seuil, Paris, 1998
- Parménide,
Le poème, présenté avec texte grec et traduit
par Jean Beaufret, Quadrige, PUF
Certains de ces textes sont disponibles en ligne sur le site Philoctetes,
avec le texte grec des fragments traduits et des traductions en anglais et en
français :
Les orateurs : Lysias, Isocrate, etc.
La frontière entre sophistes et orateurs n'est pas toujours très
claire, dans la mesure où la plupart des sophistes se faisaient payer
très cher pour apprendre à leurs élèves à
bien parler à l'assemblée et à savoir se défendre
au trbunal. Les auteurs dont il est ici question sont de ceux dont nous possédons
des discours politiques et des plaidoyers, souvent écrits pour le
bénéfice
de clients qui les payaient pour cela, parfois écrits pour leur propre
défense. A Athènes, en effet, l'inculpé devait plaider
lui-même sa cause devant le tribunal, mais il pouvait faire appel à
ce que l'on appelait un « logographe » (étymologiquement,
un
« rédacteur de discours ») pour lui écrire
sa défense.
Lysias, l'un des fils de Céphale, marchand d'armes syracusain installé
au Pyrée à la demande de Périclès, fut un démocrate
engagé, qui faillit mourir avec son frère Polémarque lors
de la tyrannie des Trente et ne dut son salut qu'à sa fuite, comme il
le raconte lui-même dans le discours Contre Ératosthène
(discours 12). Platon en fait un personnage muet dans la République,
qui se passe chez son père Céphale et avec la participation active
de son frère Polémarque, et le parodie dans le Phèdre,
qui commence par la lecture d'un discours supposé être de lui.
Les discours qu'il nous a laissé vont de l'Oraison funèbre
(discours 2, qu'il est intéressant de comparer au Ménéxène
de Platon, qui est une parodie de ce genre de discours) à des plaidoyers
pour des affaires de la vie de tous les jours, qui nous donnent un aperçu
très vivant de la vie quotidienne à Athènes au temps de
Socrate et Platon. Ainsi, par exemple, Le discours Sur le meurtre d'Ératosthène
(discours 1) est un plaidoyer pour la défense d'un mari ayant tué
l'amant de sa femme surpris en flagrant-délit d'adultère, qui
vaut tous les romans sur un tel sujet et montre que les choses n'ont guère
changé depuis ce temps lointain en matières d'amour.
Isocrate, qui est mentionné à la fin du Phèdre,
est presque contemporain de Platon, et tint à Athènes une école
concurrente de l'Académie de Platon, dont l'enseignement était
plus centré sur la rhétorique. Certains de ses discours montrent
qu'il assimilait plus ou moins la « philosophie » qu'enseignait
Platon (qu'il ne nomme pas explicitement) à de la sophistique. Vers
la fin de sa vie, il écrivit des discours qui étaient plutôt
des
« lettres ouvertes », pour prendre position sur les grands
problèmes de son
temps et en particulier sur la position que devait prendre Athènes face
à Philippe de Macédoine, dont la puissance grandissante inquiétait
les Grecs.
Les discours d'Andocide sont intéressants, car ils consituent l'une
des seules sources, avec quelques sections de l'Histoire de Thucydide,
de notre connaissance de l'affaire de la parodie des mystères d'Éleusis
et de celle de la mutilation des Hermès, dans lesquelles fut compromis
Alcibiade juste au moment où il devait prendre, avec Nicias, la tête
de l'expédition de Sicile, qu'il avait convaincu les Athéniens
d'entreprendre. Et Alcibiade est le personnage qui, après Socrate, apparaît
le plus souvent dans les dialogues.
- Les discours qui nous restent de Lysias sont publiés dans la
collection Budé :
- Lysias,
T. 1, Discours I-XV, texte grec édité et traduit
par L. Gernet et M. Bizos, Les Belles Lettres, Paris
- Lysias,
T. 2, Discours XVI-XXXV, Fragments, Lettres, texte grec
édité et traduit par L. Gernet et M. Bizos, Les Belles Lettres,
Paris
- Les Discours d'Isocrate sont publiés dans la collection
Budé :
- Isocrate,
Discours, T. 1, texte grec édité et traduit par Georges
Mathieu et Émile Brémond, Les Belles Lettres, Paris, 1929
(ce volume contient : Contre Euthynous, Contre Callimachos, Contre
Lochitès, Sur l'attelage, Trapézitique, Éginétique,
A Démonicos, Contre les Sophistes, Hélène, Busiris)
- Isocrate,
Discours, T. 2, texte grec édité et traduit par Georges
Mathieu et Émile Brémond, Les Belles Lettres, Paris, 1938
(ce volume contient : Panégyrique, Plataïque, A Nicoclès,
Nicoclès, Évagoras, Archidamos)
- Isocrate,
Discours, T. 3, texte grec édité et traduit par Georges
Mathieu et Émile Brémond, Les Belles Lettres, Paris, 1942
(ce volume contient : Sur la paix, Aéropagitique, Sur l'échange)
- Isocrate,
Discours, T. 4, texte grec édité et traduit par Georges
Mathieu et Émile Brémond, Les Belles Lettres, Paris, 1962
(ce volume contient : Philippe, Panathénaïque et
le Lettres)
- Les Discours d'Andocide sont publiés dans la collection
Budé :
- Andocide,
Discours, texte grec édité et traduit par Georges
Dalmeyda, Les Belles Lettres, Paris, 1966
La médecine : l'école
Hippocratique
L'approche « scientifique » (pour l'époque) de
la médecine
qui se développa en particulier chez les Asclépiades, dont le
plus célèbre représentant est Hippocrate de Cos (460-vers
370 avant J. C.), contemporain de Socrate, influenca Platon, qui utilise
souvent l'exemple de la médecine dans ses dialogues et mentionne plusieurs
fois Hippocrate lui-même (Protagoas, Phèdre). Un corpus
important d'ouvrages attribués à Hippocrate est parvenu jusqu'à nous,
mais il est probable que tous ces écrits ne sont pas de lui. La lecture
de quelques uns de ces ouvrages est intéressante pour se faire une
idée
de ce qu'était cette médecine dont parlait si souvent Platon.
Une sélection d'écrits d'Hippocrate traduits par Émile
Littré a été récemment publiée dans la Bibliothèque
Classique du Livre de Poche, et une autre au Seuil :
- Hippocrate,
De l'art médical, textes présentés, commentés
et annotés par Danielle Gourevitch, traduction d'Émile Littré,
introduction par Danielle Gourevitch, Mirko Grmek et Pierre Pellegrin, LP18,
Le Livre de Poche, Paris, 1994 (ce recueil inclut : Serment, La
loi, Du médecin, Des airs, des eaux et des lieux, De la maladie sacrée,
De la nature de l'homme, Du régime salutaire, De l'ancienne médecine,
De l'art, Des fractures, Des articulations, Des plaies à la tête,
De l'officine du médecin, Épidémies (livres I et III),
Pronostic, Aphorismes, Prénotions coaques, Des maladies (Livre I),
Des vents)
- Hippocrate,
Connaître, soigner, aimer : Le serment et autres textes,
textes présentés et annotés par Jean Salem, traduction
d'Émile Littré, Point Sagesses n°142, Seuil, Paris, 1999
La collection Hippocratique, texte grec et traduction en français, est
publiée en plusieurs volumes dans la collection Budé.
Les mathématiques
Les mathématiques, et en particulier la géométrie, ont
fait d'importants progrès du temps de Socrate et Platon, en partie d'ailleurs
grâce aux activités de Platon lui-même et de ses collègues
à l'Académie, dont Eudoxe de
Cnide, dont les œuvres, aujourd'hui perdues, ont sans doute inspiré
plusieurs chapitres des Éléments d'Euclide. La majeure
partie des œuvres de ces mathématiciens est aujourd'hui perdue et ne
nous est connue que par les références qui y sont faites par les
auteurs postérieurs. Certaines de ces références sont regroupées,
en texte grec avec une traduction en anglais, dans le volume suivant de la collection
Loeb:
- Greek
Mathematical Works, vol. I: Thales to Euclid, Greek text and English
translation by Ivor Thomas, The Loeb Classical Library (#335), Harvard University
Press, 1939, rev. 1980, 1991
Xénophon
Xénophon est un contemporain de Platon qui fréquenta aussi Socrate
dans sa jeunesse, avant de partir en Asie Mineure avec l'expédition des
Dix-Mille, qu'il raconte dans son Anabase (expédition où
il cotoya Ménon, que Platon met en scène dans le dialogue qui
porte son nom). Xénophon écrivit plusieurs ouvrages mettant en
scène Socrate : les Mémorables, ainsi que l'Économique,
qui leur fait suite, et, comme Platon, un Banquet et une Apologie
de Socrate. Il a aussi composé une suite à l'histoire de Thucydide,
appelée les Hélléniques.
- L'édition en 3 volumes des œuvres complètes de Xénophon,
traduites par Pierre Chambry, chez Garnier Flammarion (T. I : Cyropédie,
Hipparque, Équitation, Hiéron, Agésilas, Revenus,
GF139 ; T. II : Anabase, Économique, Le Banquet, De la
Chasse, La République des Lacédémoniens, La République
des Athéniens, GF142 ; T. III : Les Hélléniques,
L'apologie de Socrate, Les Mémorables, GF152) n'est plus disponible
en librairie. Une réédition dans un groupement différent
a commencé avec : Xénophon,
L'Anabase, Le Banquet, traduction et notes de Pierre Chambry, GF956.
- On trouve aussi en poche :
- Xénophon,
Le Banquet, L'Apologie de Socrate, textes établis et traduits
par François Ollier, présentation par Léo Strauss,
traduite de l'anglais par Olivier Sedeyn, Tel n°242, Gallimard, Paris,
1994
- Les œuvres complètes de Xénophon, texte grec et traduction
française, sont publiées dans la collection Budé. On
notera en particulier :
- L'anabase,
T. I, livres I-III, texte grec édité et traduit par Paul
Masqueray
- L'anabase,
T. II, livres IV-VII, texte grec édité et traduit par Paul
Masqueray
- Le
Banquet, L'Apologie de Socrate, texte grec édité et
traduit par François Ollier
- Les
mémorables, T. I, Introduction, livre I, texte grec édité
et traduit par Paul Masqueray (les autres volumes, contenant les livres
II à IV, sont épuisés)
Aristote
Aristote est le plus célèbre des élèves de Platon.
La lecture de ses critiques de ce qu'il dit être les opinions de Platon,
ou de ceux qu'il appelle les platoniciens, est intéressante, pourvu
que l'on ne prenne pas pour argent comptant tout ce qu'il attribue à d'autres,
Platon compris. Car, au contraire de Platon, qui était maître
en l'art de critiquer les opinions des autres de l'intérieur et
dans leur (in)cohérence propre, Aristote a la fâcheuse tendance à
tout ramener à son propre système, et à vouloir critiquer
les autres comme s'ils n'étaient que des précurseur de sa vérité,
qu'ils n'avaient bien entendu pas encore maîtrisée. Je suis
convaincu que plusieurs dialogues critiquent sans le dire des opinions qu'Aristote
attribue justement à Platon, à commencer par le Parménide,
où le choix d'un personnage (historique, et futur tyran) homonyme
d'Aristote pour servir de pâle interlocuteur à Parménide
dans son « jeu
laborieux » est loin d'être une simple coïncidence !...
Aristote, issu d'une famille de médecins, n'a pas su suivre Platon
hors de la caverne et jusqu'au sommet de la colline (voir l'allégorie
de la caverne), mais surtout, il n'a pas compris ce que Platon avait
compris et qui l'a poussé à écrire des dialogues plutôt
que des traités dogmatiques, à savoir, qu'il est plus important
d'aider les lecteurs à se poser les bonnes questions et de les faire
penser par eux-mêmes pour arriver à leurs propres réponses,
sur des questions où il est impossible de « démontrer » scientifiquement
quoi que ce soit, que de leur servir des réponses toutes faites et
des
« démonstrations » qui n'en sont pas... Ceci étant, pour
une première approche, on pourra lire avec profit la Métaphysique,
pour voir ce qu'Aristote y dit des « idées », l'Éthique
à Nicomaque, pour avoir une idée du point de vue d'Aristote
sur les questions d'éthique, sa Politique, pour son approche
de la politique, et son De anima, pour y trouver les fondements
de sa psychologie.
- Sont disponibles en collection de poche, dans la collection GF Flammarion :
- Métaphysique, présentation et traduction par Marie-Paule Duminil et Annick Jaulin, GF1347, Flammarion, Paris, 2008
- Éthique
à Nicomaque, traduction et notes de Jean Voilquin, GF43,
Flammarion, Paris, 1965 (ancienne édition)
- Éthique à Nicomaque,
traduction et notes de Richard Bodéüs, GF947, Flammarion, Paris,
2004 (nouvelle édition)
- Étique à Eudème, traduction et présentation par Catherine Dalimier, GF1272, Flammarion, Paris, 2013
- Les Politiques,
traduction et notes de Pierre Pellegrin, GF490, Flammarion, Paris, 1990
- De
l'âme, traduction et notes de Richard Bodéüs, GF711,
Flammarion, Paris, 1993
- Petits
traités d'histoire naturelle, traduction et notes de
Pierre-Marie Morel, GF979, Flammarion, Paris, 2001 (en particulier
pour le « De
la sensation et des sensibles »)
- Le mouvement des animaux, la locomotion des animaux, traduction et présentation par Pierre-Marie Morel, GF1264, Flammarion, Paris, 2013
- Parties des animaux, livre I, traduction de J.-M. Le Blond, introduction de Pierre Pellegrin, GF784, Flammarion, Paris, 1995
- Les parties des animaux, édition bilingue, traduction de Pierre Pellegrin, GF1187, Flammarion, Paris, 2011
- Physique,
traduction et notes de Pierre Pellegrin, GF887, Flammarion, Paris, 2001
(dans cet ouvrage, Aristote étudie certaines notions générales
comme le temps et le mouvement)
- Traité
du ciel, traduction de Catherine Dalimier et Pierre Pellegrin, GF1036,
Flammarion, Paris, 2004
- Météorologiques, présentatin et traduction par Jocelyn Groisard, GF1260, Flammarion, Paris, 2008
- Catégories, Sur l'interprétation (Organon I et II), introduction générale à l'Organon par Pierre Pellegrin, présentations et traductions par Michel Crubellier, Catherine Dalimier er Pierre Pellegrin, GF1082, Flammarion, Paris, 2007
- Premiers analytiques (Organon III), traduction et présentation par Michel Crubellier, GF1230, Flammarion, Paris, 2014
- Seconds
analytiques (Organon IV), édition bilingue, traduction de Pierre
Pellegrin, GF1186, Flammarion, Paris, 2005
- Rhétorique, présentation et traduction par Pierre Chiron, GF1135, Flammarion, Paris, 2007
- En 2014, les éditions Flammarion ont publié, sur le même modèle que les œuvres complètes de Platon en un volume publiées en 2008, les œuvres authentiques complètes d'Aristote en un volume sous la direction de Pierre Pellegrin ; ce volume regroupe tous les volumes de la collection GF Flammarion, plus la Génération des animaux, la Poétique, la Constitution d’Athènes et les Fragments, classés en Organon, Traités physiques, Traités zoologiques, Métaphysique, Philosophie pratique, Rhétorique, Poétique, Fragments
- Sont disponibles en collection de poche, dans d'autres collections, entre autres :
- Métaphysique,
vol. 1, livres a-z, traduction et notes J. Tricot, Vrin, Paris, 1974
- Métaphysique,
vol. 2, livres h-n, traduction et notes de J. Tricot, Vrin, Paris, 1974
- Histoire
des animaux, traduction et notes de Janine Berthier, Folio essais
n°241, Gallimard, Paris, 1994 (pour se faire une idée d'Aristote
le naturaliste)
- Organon, chez Vrin (ces ouvrages constituent toute
la « logique » d'Aristote) :
- Organon,
I : Catégories ; II : De l'interprétation,
traduction et notes de J. Tricot, Vrin, Paris, 1979
- Organon,
III : Premier analytiques, traduction et notes de J. Tricot,
Vrin, Paris, 1992
- Organon,
IV : Seconds analytiques, traduction et notes de J. Tricot,
Vrin, Paris, 2000
- Organon,
V : Topiques, traduction et notes de J. Tricot, Vrin, Paris,
1997
- Organon,
VI : Réfutations sophistiques, traduction et notes
de J. Tricot, Vrin, Paris, 1995
- Rhétorique,
traduction et notes de Mérédic Dufour et André Wartelle,
Tel N°295, Gallimard, Paris, 1998 (c'est la traduction issue de
l'édition Budé de cet ouvrage)
- Poétique,
traduction de J. Hardy, Tel N°272, Gallimard, Paris, 1996 (c'est
la traduction issue de l'édition Budé de cet ouvrage) (ces
deux derniers ouvrages donnent une idée d'Aristote « critique
littéraire » et professeur de rhétorique)
- Un premier volume d'œuvres d'Aristote a été publié dans la collection La Pléiade en 2014 : il contient Éthiques, Politique, Rhétorique, Poétique, Métaphysique, traduits du grec ancien par Richard Bodéüs, Auguste Francotte, Philippe Gauthier, Marie-Paule Loicq-Berger, André Motte, Christian Rutten, Pierre Somville et Annick Stevens, édition publiée sous la direction de Richard Bodéüs avec la collaboration d'Auguste Francotte, Philippe Gauthier, Marie-Paule Loicq-Berger, André Motte, Vinciane Pirenne-Delforge, Louise Rodrigue, Christian Rutten, Pierre Somville et Annick Stevens
- On trouve, dans la collection Budé, certaines des œuvres d'Aristote
(toutes n'y ont pas été publiées), avec le texte grec
et la traduction en français, entre autres :
- Politique,
Livres I-II, texte établi et traduit par Jean Aubonnet, Les Belles
Lettres, Paris, 1991
- Politique,
Livres III-IV, texte établi et traduit par Jean Aubonnet, Les Belles
Lettres, Paris, 1999
- Politique,
Livres V-VI, texte établi et traduit par Jean Aubonnet, Les Belles
Lettres, Paris, 1973
- Politique,
Livres VII, texte établi et traduit par Jean Aubonnet, Les Belles
Lettres, Paris, 1986
- Politique,
Livres VIII et Index, texte établi et traduit par Jean Aubonnet,
Les Belles Lettres, Paris, 1986
- Physique,
Livres I-IV, texte établi et traduit par Henri Carteron, Les Belles
Lettres, Paris, 1926
- Physique,
Livres V-VIII, texte établi et traduit par Henri Carteron, Les
Belles Lettres, Paris, 1931
- De
l'âme , texte établi et traduit par A. Jannone et E.
Barbotin, Les Belles Lettres, Paris, 1981
- Du
ciel, texte établi et traduit par Paul Moraux, Les Belles Lettres,
Paris, 1965
- Météorologiques,
Livres I-II, texte établi et traduit par Pierre Louis, Les Belles
Lettres, Paris, 1982
- Météorologiques,
Livres III-IV, texte établi et traduit par Pierre Louis, Les Belles
Lettres, Paris, 1982
- De
la génération et de la corruption, texte établi
et traduit par Charles Mugler, Les Belles Lettres, Paris, 1966
- Petits
traités d'histoire naturelle, texte établi et traduit
par R. Mugnier, Les Belles Lettres, Paris, 1953
- De
la génération des animaux, texte établi et traduit
par Pierre Louis, Les Belles Lettres, Paris, 1962
- Les
parties des animaux, texte établi et traduit par Pierre Louis,
Les Belles Lettres, Paris, 1993
- Rhétorique,
Livre I, texte établi et traduit par Mérédic Dufour,
complément bibliographique d'André Wartelle, Les Belles
Lettres, Paris, 1938, 1991
- Rhétorique,
Livre II, texte établi et traduit par Mérédic Dufour,
Les Belles Lettres, Paris, 1931, 1991
- Rhétorique,
Livre III, texte établi et traduit par Mérédic Dufour
et André Wartelle, Les Belles Lettres, Paris, 1973, 1989
- Poétique,
texte établi et traduit par J. Hardy, Les Belles Lettres, Paris,
1932, 1985
-
La constitution d'Athènes, texte établi et traduit
par Georges Mathieu et Bernard Hassoulier, Les Belles Lettres (cet
ouvrage est intéressant sur le plan historique, car il retrace
l'histoire d'Athènes pour expliquer l'évolution de sa « constitution » ;
il est aussi disponible dans la collection Classiques
en poche Bilingue)
Les personnages des dialogues de
Platon
Un ouvrage particulièrement intéressant pour l'étude
des dialogues de Platon, malheureusement (pour les français) disponible en
anglais seulement, est The
People of Plato, A Prosopography of Plato and Other Socratics,
by Debra Nails, Hackett, Indianapolis/Cambridge, 2002, dans lequel on trouve
toutes les informations biographiques et autres connues sur tous les personnages
mentionnés dans les dialogues, avec les sources
et une discussion critique de celles-ci, plus diverses autres informations
sur la Grèce et l'Athènes du temps de Platon.
Commentaires des dialogues de
Platon
Comme l'a dit A. N. Whitehead, « La plus sûre description
d'ensemble de la tradition philosophique européenne est qu'elle consiste
en une série d'annotations à Platon » (A. N. Whitehead, Process
and Reality, 1929). Dans ces conditions, on n'est jamais loin de Platon
lorsqu'on lit les œuvres d'un philosophe, quel qu'il soit. Si l'on
se souvient de plus que Platon, à mon avis, n'a pas écrit
ses dialogues pour nous dire ce que lui pensait, mais pour nous faire
penser, il est plus important de lire ses dialogues et de se laisser interroger
par eux que de lire les commentaires de ceux qui prétendent nous
expliquer ses
réponses, qu'il s'est justement bien gardé de nous donner !
Ceci étant, on peut vouloir confronter sa propre compréhension
(ou incompréhension) des dialogues à celles d'autres penseurs.
Mais alors, il ne faut pas se limiter aux commentateurs récents. Les
« commentaires » de Platon commencent avec Aristote
et se poursuivent tout au long de la tradition philosophique occidentale.
Il ne nous reste que des fragments des philosophes de l'ancienne et de la
nouvelle Académie,
les successeurs de Platon à la tête de l'école qu'il
avait fondée. Mais on peut vouloir lire certains ouvrages de Cicéron
(comme sa République, inspirée de celle de Platon,
dont il traduisit certains dialogues en latin), ou des Stoïciens,
d'Épicure
et de son école, des Cyniques ou des Sceptiques, qui, tous, considèrent
Socrate comme le modèle du sage, chacun le tirant à lui, à
partir des images qu'en avaient donné ses « compagnons »,
dont Platon. On est mieux servi sur la tradition Néoplatonnicienne,
commencée
avec Plotin, dont les Énnéades nous ont été
conservées en entier. Mais ce sont aussi les premiers pères de
l'Église qui ont été influencés par Platon, Justin
(le premier sans doute à tenter de concilier la philosophie grecque,
et surtout celle de Platon, avec la théologie chrétienne naissante),
Eusèbe de Césarée (dans les ouvrages qu'il écrit
pour convertir les élites en prenant appui sur la culture profane
de son temps, toute pétrie de philosophie grecque), Origène
(qui fut condamné pour avoir trop voulu « rationnaliser » la
théologie
chrétienne à la lumière de Platon), et bien d'autres.
Et c'est en faisant un détour par le platonisme de Plotin que Saint
Augustin revint du manichéisme au christiannisme (on pourra lire sur
ce point les pages qu'il écrit à ce propos dans ses Confessions).
il faudrait encore parler des philosophes arabes, qui commentaient les ouvrages
de Platon à côté de ceux d'Aristote à une époque
où la plupart de ceux-ci étaient ignorés de l'Occident
chrétien, puis de la redécouverte de Platon à la Renaissance.
Plus près de nous, on peut penser à Nietzsche et à ses
démêlés avec Socrate et Platon, ou a Heiddeger, qui
a traduit et commenté certains textes de Platon. Et même
chez les philosophes qui ne le nomment pas explicitement, il est intéressant
de voir comment ils sont influencés par les problèmes qu'il
a posé.
Bref, une bibliographie des commentaires de Platon qui ont subi l'épreuve
du temps et nous confronteraient à de grands penseurs reviendrait à
une liste des ouvrages de philosophie disponibles dans toutes les bonnes bibliothèques !...
C'est pourquoi je laisse ici à chacun le soin de faire son choix selon
ses goûts.
Si je devais néanmoins choisir un ouvrage récent en guise d'introduction
aux dialogues, je mentionnerais l'ouvrage de Létitia Mouze, Platon, une philosophie de l'éducation, publié dans la collection Aimer les philosophes aux éditions Ellipses, Paris, 2016. Létitia Mouze est, de tous les commentateurs de Platon que j'ai lus, celle dont les idées sur Platon se rapprochent le plus des miennes. Elle a aussi publié une version remaniée de sa thèse de doctorat sous le titre Le législateur et le poète - Une interprétation des Lois de Platon, aux Presses Universitaires du Septentrion, Villeneuve d'Ascq, 2005, fort intéressante et qui se penche en particulier sur les différences de point de vue entre la République et les Lois, ainsi qu'une traduction du Phèdre (Les classiques de la philosophie, Le Livre de Poche n° 4649, LGF, Paris, 2007) et une du Sophiste (Les classiques de la philosophie, Le Livre de Poche n° 35238, LGF, Paris, 2019).
le Platon
de Monique Dixsaut, Vrin, Paris, 2003, qui était mon premier choix dans une précédente version de cette page et reste intéressant, n'est pas une biographie de Platon,
mais un commentaire des dialogues structuré non par la chronologie supposée
de ceux-ci, mais par un plan d'étude thématique qui parcourt successivement
les questions suivantes : Écrire des dialogues, Parler dans une
langue, Savoir, Essences et formes, L'un et le multiple, L'âme, La cité
et le monde, Le bien. Je ne suis pas en accord avec tout ce qu'écrit
Monique Dixsaut, qui accorde encore trop d'importance à mon goût
aux problèmes de l'être, mais cet ouvrage, sous réserve
qu'il ne soit pas vu comme un substitut à la lecture des dialogues eux-mêmes,
met bien en évidence la plupart des problèmes posés par
Platon dans ceux-ci, bien que dans un ordre qui n'est pas celui que je crois
que Platon avait adopté en structurant ses dialogues (du même auteur,
on pourra aussi lire Le
naturel philosophe, essai sur les dialogues de Platon, Vrin -
Les Belles Lettres, Paris, 1985 ; Platon
et la question de la pensée, Vrin, Paris, 2000 ; Métamorphoses
de la dialectique dans les dialogues de Platon, Vrin, Paris, 2001 ;
Monique Dixsaut a aussi traduit le Phédon
dans la nouvelle édition des dialogues chez GF Flammarion).
On pourra aussi lire avec profit l'ouvrage collectif Lire
Platon,
réalisé sous la direction de Luc Brisson et Francesco Fronterotta et publié
dans la collection Quadrige par les Presses Universitaires de France (PUF),
Paris, 2006. Cet ouvrage regroupe de courts chapitres écrits par des spécialistes
de plusieurs pays et regroupés sous les thèmes suivants :
Prédécesseurs et contextes historiques (4 chapitres), La philosophie, les
discours et les savoirs (4 chapitres), Le sensible et l'intelligible (3
chapitres), Le corps et l'âme (3 chapitres), Gouvernement de soi et gouvernement
de la cité (4 chapitres), La postérité (1 chapitre). Là encore, je ne suis
pas toujours d'accord avec les présupposés et les conclusions de tel ou
tel des auteurs, qui restent tous dans le cadre de l'hypothèse de dialogues
autonomes écrits tout au long de la vie de Platon et classés en trois groupes
(jeunesse, maturité, vieillesse), mais il n'en reste pas moins que cet
ouvrage balaye de manière assez complète les divers problèmes posés par
les dialogues et met bien en évidence les questions qu'ils posent aujourd'hui
aux spécialistes, même si les réponses proposées ne sont pas toujours celles
qui ont ma faveur.
Liens vers d'autres bibliographies
On trouvera en ligne sur le site du CNRS, une bibliographie
complète des publications sur Platon à partir de 1992, due à
Luc Brisson, qui prend la suite de celles publiées par la revue Lustrum :
numéros 4-5 (Platon 1950-1957), 20 (Platon 1958-1975), 25 (Platon 1975-1980),
30 (Platon 1980-1985), et numéro sur Platon 1985-1990, et de celle que
Luc
Brisson a publiée pour les années 1990-95 chez Vrin, Paris, 2000.
Une version anglaise de cette bibliographie est
disponible dans la partie en anglais de ce site.
Platon et ses dialogues : Page
d'accueil - Biographie - Œuvres
(in English) et liens vers elles - Histoire
de l'interprétation - Nouvelles hypothèses
- Plan d'ensemble des dialogues. Outils : Index
des personnes et des lieux - Chronologie détaillée
et synoptique - Cartes
du monde grec ancien. Informations sur le site : À
propos de l'auteur
Première publication le 18 novembre 2001 - Dernière
mise à jour le 22 janvier 2019
© 2001 Bernard SUZANNE
(cliquez sur le nom pour envoyer vos commentaires par courrier électronique)
Toute citation de ces pages doit inclure le nom de l'auteur et l'origine
de la citation (y compris la date de dernière mise à jour).
Toute copie de ces pages doit conserver le texte intact et laisser visible
en totalité ce copyright.