© 2000 Bernard SUZANNE Dernière mise à jour le 23 mars 2015
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Ménon
(3ème tétralogie : Le procès de Socrate - Dialogue introductif)

Traduction annotée
du Ménon en français

par Bernard SUZANNE



Avertissement
 

Les traductions que je propose de textes de Platon ont pour objet de mettre à la disposition de lecteurs francophones ne lisant pas le grec ancien un texte français aussi proche que possible du grec et abondamment annoté pour signaler chaque fois que possible au lecteur les difficultés du texte grec, les ambiguïtés qu'il n'est pas toujours possible de rendre en français, ou encore les résonnnances différentes que peut avoir le mot grec par rapport au mot français retenu pour le traduire. Comme chacun sait, traduire, c'est trahir. Et c'est particulièrement vrai avec Platon, dont les textes sont extraordinairement travaillés, traitent de sujets complexes souvent d'une manière apparemment simple, et ont de plus donné lieu pendant plus de 2000 ans à des interprétations diverses qui ont laissé des traces qui font souvent écran à une bonne compréhension de ce que voulait dire Platon.

Il est très difficile de travailler sérieusement les dialogues de Platon, au delà d'une première lecture de « prise de contact », si l'on ne peut se reporter au texte grec original, car on risque à chaque pas de prendre pour venant de Platon ce qui n'est peut-être qu'une interprétation du traducteur. A défaut de pouvoir le faire, le lecteur qui souhaite étudier en profondeur ces textes devra toujours se munir de plusieurs traductions qu'il confrontera, au moins sur les passages qui lui semblent importants, avant de se lancer dans des interprétations qui risquent sinon d'être faussées par un choix de traduction malencontreux. Ainsi, à défaut d'avoir accès à ce que Platon lui-même a écrit, le lecteur pourra au moins suspecter, là où différents traducteurs ne s'accordent pas, qu'il y avait peut-être un problème dans le texte original, et qu'il est risqué d'attribuer à Platon ce qui n'est peut-être que l'interprétation de tel ou tel traductieur. Et ceci reste vrai, même par rapport à mes traductions, bien que j'ai essayé autant que possible de signaler en note les endroits où ma traduction était déjà un choix d'interprétation, car je peux, moi aussi, avoir laissé passer des allusions, des jeux de mots, des double sens, des ambiguïtés voulues, qui font justement la richesse de Platon.

J'ai essayé de rendre les textes dans un français lisible, pas dans un français « littéraire », et je n'ai pas hésité, dans certains cas, à préférer le mot-à-mot (commenté en note) plutôt que la trahison pour la beauté du style. Au moins, l'âpreté du français qui en résulte attirera-t-elle l'attention du lecteur sur le fait que le texte traduit ne va pas de soi et l'obligera à chercher plus loin, ce qui est le but de Platon (nous faire réfléchir et penser par nous-mêmes), là où un traduction « coulante » lui aurait gommé les difficultés, certaines du moins, ou lui aurait imposé une intreprétation parmi plusieurs. Dans certains cas, j'ai même renoncé à traduire certains mots grecs, pensant qu'il valait mieux un mot « nouveau » pour le lecteur (le mot grec transposé en alphabet latin) qui ne se comprendrait que par le contexte et les notes explicatives, plutôt qu'un mot qui risquait de tirer avec lui des connotations qui ne sont pas dans le grec et de fausser ainsi la compréhension (c'est par exemple le cas pour le mot central du Ménon, « aretè », pour lequel je me contente d'expliquer en introduction les multiples significations qu'il a en grec et les limites de toutes les traductions possibles) ; bien sûr, ces mots n'étaient pas « vierges » pour les premiers lecteurs de Platon, et tiraient souvent avec eux des siècles de poésie et d'usage quotidien, mais du moins ne tiraient-ils pas avec eux 23 siècles de philosophie, dont plusieurs « platonismes » successifs, et 20 siècles de christianisme que ces dialogues, justement, ont largement contribué à mettre en branle et à façonner. Si l'on veut vraiment revenir aux sources et retrouver ces textes dans leur fraîcheur incomparable, mieux vaut, me semble-t-il, pas assez que trop, des mots nouveaux pour le lecteur plutôt que des mots usés.

Bien sûr, pas plus que les autres traducteurs et commentateurs, je ne suis « neutre » dans cette affaire. J'ai ma propre compréhension, ma propre « interprétation » de ces textes, qui n'est peut-être pas meilleure que les autres, et qui n'est pas nécessairement celle que Platon avait en tête en écrivant ses dialogues. Mais j'ai essayé, autant que faire se peut, de séparer au maximum ce qui est commentaire et interprétation, rejeté dans des notes, de ce qui est tentative de traduction du texte même de Platon. Mais je suis parfaitement conscient des limites d'un tel exercice et ne prétends pas que ma traduction est exempte de toute trahison !... Et je compte sur le lecteur pour exercer son esprit critique sur mes commentaires et se faire sa propre opinion sur les textes traduits.


Le découpage de la traduction 

La traduction du Ménon que je propose ici en version html sur plusieurs « pages » est aussi disponible en un seul volume dans un fichier au format pdf, qui inclut, outre l'introduction, la traduction et les notes qui figurent dans les pages web de ce site, le texte grec du dialogue et des index. Chaque page de ce volume est divisée en trois parties : en haut une portion de texte grec ; en-dessous, la traduction correspondant au plus près possible à la portion de texte grec figurant sur la page ; enfin, en bas de page, les notes sur cette partie de la traduction. Ce volume de 217 pages est au format A4 (le plus aisé à imprimer chez soi) ; le fichier pdf a une taille de 2 mégaoctets et est téléchargeable en cliquant ici (pour le télécharger sur votre PC sans l'afficher dans le navigateur, dans Internet Explorer, faire clic droit sur le lien et sélectionner « Enregistrer la cible sous... » dans le menu déroulant qui s'affiche ; dans Firefox, faire clic droit sur le lien et sélectionner « Enregistrer la cible du lien sous... » dans le menu déroulant qui s'affiche).


Autres traductions disponibles

Cette liste n'est pas exhaustive, mais indique seulement les traductions que j'ai eues entre les mains dans mon travail sur le Ménon. Elles sont listées par ordre de publication.

J'ai aussi disposé des traductions suivantes en anglais :

Le texte grec est disponible soit dans l'édition Budé mentionnée plus haut (avec traduction en français), soit dans le tome III des Platonis Opera, editées par John BURNET, dans la collection des Oxford Classical Text (OCT), Oxford University Press, Oxford, 1903, aussi diisponible en ligne sur le site « Perseus »


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Première publication (en français) le 24 décembre 2000 ; dernière mise à jour le 23 mars 2015
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