Le tableau ci-dessous représente l'organisation suggérée des dialogues en sept tétralogies, une par ligne du tableau. Pour chaque tétralogie, la première colonne identifie le dialogue « introductif », et les trois colonnes suivantes décrivent la trilogie associée. Partant de là il est recommandé de commencer par un commentaire introductif sur l'organisation des tétralogies (Introduction aux tétralogies) avant d'aller vers des commentaires sur chacune des tétralogies, puis sur chacun des dialogues.

Note : dans ce tableau, seules les tétralogies et dialogues pour lesquels un commentaire complet ou partiel est disponible en français sont définis en tant que liens (ceux qui lisent l'anglais peuvent se reporter au tableau équivalent de la partie en anglais du site pour voir les commentaires disponibles en anglais, mais pas encore en français). À terme, tous les titres devraient devenir des liens.

Note du 6 juin 2009 : dans cette nouvelle version de ce que je suppose être le schéma d'organisation des dialogues de Platon, j'ai apporté une petite modification par rapport à la version d'origine : dans la seconde tétralogie, j'ai interverti le Gorgias et l'Hippias mineur pour faire de l'Hippias mineur le dialogue central à la place du Gorgias, et du Gorgias le dialogue final à la place de l'Hippias mineur. Dans ma proposition antérieure, l'apparente symétrie résultant du placement du Gorgias entre les deux Hippias, comme on place une pendule entre deux candélabres, l'avait emporté sur le fait évident que c'est le logos qui est au centre du Gorgias et je n'avais pas suffisamment pris conscience du fait moins évident que l'Hippias mineur partage avec les autres dialogues centraux des trilogies la caractéristique de nous mettre en présence de couples, Achille et Ulysse d'une part, comme les deux héros préférés des Grecs, entre lesquels il faut choisir le héros qui doit nous servir de « modèle », Socrate et Hippias de l'autre, le premier comme le modèle de « justice » comprise selon la République, le second comme l'antithèse de cette justice consistant pour chacun à tenir son rôle dans la cité, puisqu'il est l'exemple parfait de celui qui se prétend capable de tout faire tout seul et se targue de tout savoir, et qu'enfin, se déroulant chez un nommé Eudicos, dont le nom signifie « bien juste, dans son bon droit », le dialogue nous invitait discrètement à choisir notre modèle de justice dans l'action tout en nous mettant en garde contre l'appel à Homère et à ses commentateurs pour orienter ce choix.

Note du 30 août 2016 : sans remettre en cause l'ordre des dialogues, j'ai modifié les « mots-clé » associés à certains dialogues et tétralogies en reprenant ici la présentation de ce tableau telle qu'elle apparaît dans mon article Platon : mode d'emploi.